C'est fou la façon que vous avez de raisonner, pourtant j'ai pas l'impression dattaquer des sujets complexes...
Qu'est ce que tu veux Lisa ? Je te pose la même question qu'à Snookey? C'est défendre un point de vu feministe ou empêcher un maximum de viol ?
Dans ce sujet, ce n'est certainement de viser le risque zéro de viols. Parce que le risque zéro, c'est d'enfermer les femmes dans des prisons ou des bulles de verre, avec caméras de surveillance, etc.
Ma soeur a vécu au Guatemala pendant presque 2 ans, dans des villages isolés, avec parfois des rebelles armés, etc. C'est en quelque sortes une aventurière, et elle n'a jamais été élevée à avoir peur du viol, à faire attention aux hommes, à éviter de sortir la nuit, de parler aux inconnus et ci ou ça. Elle est jolie et féminine, mais elle a une tête sur les épaules, elle parle d'égale à égale, elle n'attend pas son tour de parole dans une conversation animée, etc. J'en ai rencontré des dizaines de voyageuses de ce genre là, qui font du pouce, qui voyagent en packsac, qui font des expéditions en montagne, etc. Et à plus forte raison, qui vont vers les gens, qui sortent le soir, qui boivent de l'alcool ou fument un joint.
À l'opposé, il y a plein de femmes qui sont super prudentes et qui se font trahir par des gens qu'elles connaissent, par des gens supposés respectables, etc. Donc, l'aspect «soyez prudentes, évitez ceci et cela» est beaucoup plus liberticide que réellement préventif. En général, une prudence normale (la même que moi, par exemple, je prend pour éviter du trouble) est suffisante.
Toutes les femmes ont droit aux mêmes libertés que les hommes. Et les endroits publics appartiennent davantage aux femmes aventureuses et aux gens qui oublient quelque chose sur la table qu'aux violeurs et aux voleurs. Même les endroits privés. La place des violeurs et des voleurs n'est pas en liberté, pas sans mesure de réhabilitation.
Je ne vis pas à Paris (heureusement) mais je ne sais pas combien de fois ça m'est arrivé d'oublier un portefeuille, un agenda, de l'argent, un chapeau, mon bouchon de gaz sur le coffre arrière de la voiture, etc. et que quelqu'un m'avertisse, me le redonne ou le redonne à la sécurité, etc. Et combien de fois j'ai trouvé un portefeuuille ou toute sortes de choses que j'ai retourné au propriétaire ou à la sécurité. C'est ça le monde dans lequel je vis.
L'analogie avec la sécurité routière est la même. C'est pas parce certains accidents seront inévitable avec prévention routière qu'il ne fzut pqs faire de prévention routière.
Avec la prévention routière, chacun suit les mêmes règles, le code de la sécurité routière. Si quelqu'un tourne dans son bon droit, malgré ses précautions d'usage (regarder à gauche et à droite) mais qu'un taré décide de foncer malgré tout et de faire un accident, jamais la victime ne se fera insulter, considérée comme semi-coupable. Bien sûr parce que le risque zéro sur la route n'existe pas. Il y a toujours un risque quand on sors de chez soi. Pour les histoires de viols, on demande aux filles de ne pas aller dans les places où les autres vont, faire des choses que les autres font avoir les comportements que d'autres font, etc. C'est comme dire: «n'utilisez pas votre voiture sur la voie publique».
Retour à l'analogie du vol. Si ça ne m'était jamais arrivé de me faire redonner ce que j'ai perdu, peut-être qu'au bout de dix ans à donner ce que je trouve, seul dans mon idéal, sans rien recevoir en retour, je me tannerais et finirait par voler à mon tour. Ça deviendrait une coutume sociale. L'endroit public appartiendrait davantage aux voleurs qu'aux oublieux. Mais on ne veut pas ça. Toi oui?
Une femme devraient pouvoir se balader nue dans la rue sans se faire violer mais si on est d'accord que ce risque augmente si elle le fait, notre devoir n'est il pas de lui dire d'éviter de le faire sous prétexte que les femmes qui ne se balade pas nue dans la rue se font violer aussi parfois ?
On vit dans un mode de fous.
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Le Jam. Il y a plus de viol dans les pays comme l'Afghanistan ou l'Arabie Saoudite, où les femmes sont complètement couvertes, où elles n'ont pratiquement aucun droit et où de toute façon, le fait de marcher seule, même en plein jour, même voilée de la tête au pieds, est considéré comme une invitation au viol de sa part, une étourderie, une inconséquence fatale dont elle porte l'entière responsabilité (d'ailleurs si elle se fait violer, elle est déclarée coupable et punie).
Et parmi les endroits où il y a le moins de viols, on compte les pays scandinaves et le Québec. Des endroits où la liberté des femmes est la plus équitable, et où il existe des plages pour la nudité, par exemple.
Ça a l'AIR vrai ton histoire de «il faut être prudente pour éviter les viols», mais statistiquement c'est faux. Plus les femmes portent de la responsabilité sur ce qui leur arrive, font preuve de prudence, se cachent, évitent certaines situations, plus le point de référence se déplace à l'avantage des agresseurs, et plus nombre de viols augmente.
C'est ça qui est vrai. Tu dis qu'on est dans un monde de fou, mais non, c'est parfaitement logique et explicable.