C'est une question de culture.
L'article ne dit pas si l'étude a été menée en France ou au Québec (c'est une co-tutelle, inter-universitaire). Perso, j'ai l'impression que les résultats pourraient être différents.
Dans ma famille (3 gars, 2 filles) , mes parents, qui étaient plutôt 68ards et qui aimaient la vie, n'ont jamais mis l'accent sur un discours préventif du type «attention, il ne faut pas violer ou agresser, assurez-vous du consentement les garçons». Par contre, il était convenu, quand ça tombait sur le sujet, que les filles et les femmes ressentaient du plaisir sexuel, que c'était naturel et sain, qu'elles avaient le droit de le dire et que si elles voulaient quelque chose, on aurait pas à se poser de questions.
Comme je le dis depuis le début de ce fil, je pense que la culture de la fille chaste, qui n'a pas de désirs ni d'envie sexuelle ou en tout cas qui n'en exprime jamais, est un peu l'autre côté de la médaille de la culture du viol. Si la femme n'a pas le droit d'exprimer son propre désir et même d'être l'élément actif qui prend les initiatives sexuelles, alors tout repose sur l'homme qui doit décoder des variantes «silences», de refus ou «de consentement passif». Dans notre famille, la question du consentement ne se posait même pas, parce qu'en amont, le sexe a toujours été vu comme une activité où les deux sont actifs et participatifs.
Je pense que l'acceptation et la normalisation du plaisir sexuel au féminin est la meilleure approche contre la culture du viol.