Bref à les écouter, si l'on va jusqu'au bout de ce que prônent certaines féministes le monde idéal ressembleraient à l'Arabie Saoudite, culture ultra-sexiste qu'elles dénoncent, mais comme on à l'habitude de dire, les extrémistes de tous bords ont tendance à finalement se retrouver.
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Je ne serais pas contre une sorte de «voile "féministe"», à porter en public pour marquer leur opposition à toute interaction ayant une possibilité un tant soit peu intime ou personnelle.
J'ai l'impression qu'il existe une forme de psyché particulière, qui a attiré des milliers d'hommes et de femmes dans les ordres et des cloîtres religieux pendant 1000 ans en occident, et qui attire encore un grand nombre à ce type de mode de vie. Des gens qui ne veulent pas être touchés, regardés, désirés, séduits.
Je soupçonne quelque chose en lien avec les hormones du contact comme l'ocytocine (stimulée par le toucher, un sens capital dans la petite enfance et le reste de la vie, chez tous les mammifères). L'ocytocine est sensé diminuer le stress, en inhibant par toutes sortes de manières directes et indirectes le taux de cortisol, de vasopressine, etc. Mais suite à une carence en contact peau à peau pendant la petite enfance, ou alors, suite à un traumatisme associé au toucher, comme un abus sexuel, il se pourrait que le toucher, le regard charmé, ou ce genre de stimuli, crée plutôt un stress et une sorte de renfermement sur soi. Ou peut-être il y a-t-il des personnalités «naturellement» comme ça, sans nécessairement de cause spéciale.
Mais toujours est-il que ce genre de réactions est fréquent dans toutes sortes de cultures et que souvent, on va invoquer toutes sortes de causes et d'exagérations, faisant appel à des démons, le diable en personne, la tentation du pécher, l'erreur karmique, la perdition éternelle, etc., ce qui peut illustrer en tous cas toute l'intensité des sensations vécues par ces personnes.
Un certain féminisme fait exactement la même chose avec l'agression sexuelle supposément cachée derrière chaque regard, bise sur la joue, accolade, etc.
Se faire embrasser, que ce soit sur la joue ou peu importe, sans aucune forme de consentement que ce soit, c'est une agression sexuelle, point.
Je ne crois pas. C'est aussi une question de coutume. (1) Une agression sexuelle, comme tout acte criminel, exige une mens rea. L'aveuglement volontaire face à un refus de consentement n'est pas une défense, mais agir de manière «normale» selon ses us et coutume (et ceux du pays, je ne parle pas de ghettoïsation du droit), n'est pas une agression, même si le consentement n'est pas explicitement ou implicitement exprimé. (2) Carrément qu'une coutume établie comme la bise sur la joue est réputée être connue par une personne dans un lieu public, et que le fait de se trouver au moment et à l'endroit ou ça se passe devrait être considéré comme une présomption de consentement en soi-même.
Ça n'a pas de sens de se sentir agressé à tout bout de champ. À l'époque il existait le cloître pour ce genre de personnes, mais aujourd'hui, un signal du type d'un voile islamique ou féministe pourrait au moins signifier publiquement qu'on veut se situer en dehors des normes sociales. Mais de là à accuser quelqu'un d'agression sexuelle, c'est clairement un abus de droit.