(EDIT: trop tard)
Bon, Ciné.
Chacun son erreur.
En ce qui me concerne, j'avais la vague intuition que Simone avait dit ça. Peut-être Lisa aussi.
J'avais le choix entre deux formulations:
«Personne ne dit que ça participe à la culture du viol, sauf dans la mesure où, dans un cas comme dans l'autre...»
«Oui on peut dire que ça participe à la culture du viol, mais seulement dans la mesure où, dans un cas comme dans l'autre...»
Ces deux phrases veulent dire presque la même chose. J'ai choisi la première d'abord parce que c'est plus comment je pense, et ensuite, parce qu'elle met clairement en évidence la volonté de diriger la conversation sur le véritable point litigieux. Comparer un regard insistant à un viol, personne ne dit cela ici, ce n'est pas litigieux. Dès le début on pouvait skipper ce point.
Clairement Simone voulait diriger la conversation sur le point litigieux. Mais placée au pied du mur, elle trouve que oui, ça participe à la culture du viol, mais, «seulement dans la mesure où». Je ne vais pas trouver les citations exactes, ça me gosse, mais elle dit clairement et souvent que le seul point de comparaison, c'est de rendre la fille responsable. Parler de gravité de l'acte, ou de si c'est creepy ou non n'avait donc aucun rapport finalement.
Personnellement, moi je ne trouve pas ça grave du tout de me faire regarder, et même pogner les parties, et même par un vieux mononc cochon. Je n'ai aucun traumatisme par rapport à cela, j'ai voyagé dans toutes sortes de milieux et ça va de ce côté là. Et je connais plein de filles qui n'ont pas d'inhibitions ou de gêne de ce côté. (À titre d'exemple, à Montebello une de mes amies s'est montré les boules à un groupe de festivaliers qui avaient une pancarte «Beer for boobs», et elle avait du fun de voir les réactions en plus d'une bière gratos après 11h). Mais j'accepte que pour une autre personne ça soit autre chose. À partir de ce moment là, c'est subjectif et on peut mettre ce point de côté, il me semble. À moins de dire qu'une personne ne peut pas être mal à l'aise à cause d'un regard, mais là non plus, Temporel, toi, tout le monde a admis que c'est possible. Donc, skippons ce point.
ect.
Le vrai point litigieux selon moi, un des principaux, je l'ai défini ici à Temporel:
C'est effectivement une belle invitation... je comprends les filles de ne pas pouvoir y résister.
Si t'as pas envie de te faire pogner le pénis par des filles saoules, porte pas un kilt sans caleçon, c'est tout.
J'aimerais mieux vivre dans un monde où les gens peuvent mettre des kilt sans caleçons, des petites robes légères, des décolletés, des petites blouses sans brassières, etc. juste parce qu'ils et elles en ont le goût, plutôt que dans un monde où ils et elles ne porteraient ce type de linge que dans le but de se faire tripoter «bar open»..
Entre autre, parce que dans le deuxième monde, il y aurait beaucoup, beaucoup moins de vêtements cools et sexy.
Toi, dans lequel monde tu préfèrerais vivre? et entre ces deux avenues, laquelle aurais-tu tendance à privilégier?
C'est ce «porte pas» qui fait réagir Lisa. On ne parle pas d'interdictions gouvernementales. Mais d'une prescription sociale qui vise à contrôler le comportement de l'autre (sous prétexte de liberté). Que cette autre personne soit un homme ou une femme finalement n'y change rien.
C'est juste le point: du linge, c'est pas un consentement. Danser non plus.
C'est la seule affaire qui lie les deux histoires. C'est un des seuls points où il y a peut-être désaccord réel, mais le reste du débat est bourré de malentendus et de fausses interprétations.