Cette liste n'est pas de moi.
1. L’exagération :
Exagérer les propos de son adversaires, les vôtres paraîtront alors plus raisonnables.
Ceci est particulièrement aisé avec des gens qui font des assertions généralisantes.
À l'inverse, pour assurer la victoire de sa propre affirmation, il faut la restreindre, parler de cas particuliers.
. Ex : les chinois.. les hommes..les jeunes..
2. L’homonymie/jouer sur les mots :
Manipuler le sens des propos de votre adversaire pour étendre également l'affirmation à ce qui, à part le même mot,
n'a pas grand-chose ou rien du tout en commun avec l'objet du débat, puis réfuter de façon lumineuse et se donner ainsi l'air d'avoir réfuté l'affirmation elle-même.
Ex : — Vous n'êtes pas encore initié aux mystères de la philosophie kantienne.
— Ah, quand il est question de mystères, cela ne m'intéresse pas.
3. La Généralisation :
Généraliser un argument particulier et attaquer ensuite cette idée.
Ex. : — Certains homosexuels peuvent avoir des comportements pervers.
- Les homosexuels sont des gens normaux et non pas pervers.
4. la Parcimonie/cacher son jeu :
Masquer vos conclusions jusqu’à la fin, Quand on veut arriver à une conclusion, il ne faut pas la laisser prévoir mais obtenir discrètement qu'on en admette les prémisses en disséminant celle-ci au cours de la conversation.
5. Les faux arguments de l'adversaire :
L’utilisation des croyances de votre adversaire contre lui, Le vrai peut résulter de fausses prémisses, alors que le faux ne peut jamais découler de vraies prémisses. C'est ainsi que l'on peut réfuter des propositions fausses de l'adversaire au moyen d'autres propositions fausses qu'il considère comme vraies ; car c'est à lui que nous avons affaire et il faut utiliser son mode de pens
https://www.youtube.com/watch?v=0ys6hq4Fdes&feature=youtu.be 6. Affirmer péremptoirement :
Tout discours s'appuie sur des prémisses. Pour élaborer une thèse, il faut s'entendre sur un certain nombre d’affirmations. En s'appuyant sur une « vérité d'évidence », en postulant ce que l'on aurait à prouver, on peut conduire l'interlocuteur à reconnaître la validité de notre thèse.
Ex : Affirmer l'incertitude de la médecine en affirmant l'incertitude de tout savoir humain.
7. Noyer le poisson :
Le questionnement à outrance de votre adversaire, permettant de le déstabiliser.Poser beaucoup de questions à la fois et élargir le contexte pour cacher ce que l'on veut véritablement faire admettre.
En revanche, exposer rapidement son argumentation à partir de concessions obtenues, car ceux qui sont lents à comprendre ne peuvent suivre exactement la démonstration et n'en peuvent voir les défauts et les lacunes éventuelles.
https://www.youtube.com/watch?v=TJqgpYhnqw0&feature=youtu.be (Le Pen vs Giesbert)
https://www.youtube.com/watch?v=r1X8_yHhKgM&feature=youtu.be (Chirac vs Fabius)
8. Susciter la colère de l'adversaire :
Faire en sorte que votre adversaire soit en colère, il est hors d'état de porter un jugement correct
et de percevoir son intérêt. On le met en colère en étant ouvertement injuste envers lui, en le provoquant et d'une façon générale, en faisant preuve d'impudence.
Si on le connaît personnellement, on peut exhiber son point faible. En parlant ouvertement ce dont il a honte on va brouiller son esprit et il sera incapable de formuler un jugement cohérent.
Ex : Sachant que notre interlocuteur a déjà été condamné pour un délit au criminel ou au civil, on peut le mentionner ouvertement dans la discussion pour discréditer son intégrité.
9. Brouiller les pistes :
La manipulation des réponses de votre adversaire, pour parvenir à des conclusions différentes.
Ex : L'inspecteur de police, durant son interrogatoire, va poser toutes sortes de questions sans rapport apparent entre elles afin, plus tard, de pouvoir en tirer des conclusions qui vont dans le sens de son enquête sans que le prévenu ne l'ait vu venir.
10. Par l'antithèse :
Quand on se rend compte que l'adversaire fait exprès de rejeter les questions qui auraient besoin d'une réponse positive pour soutenir notre thèse, il faut l'interroger sur la thèse contraire, comme si c'était cela que l'on voulait le voir approuver ; ou tout du moins lui donner le choix entre les deux de telle sorte qu'il ne sache plus quelle est la thèse à laquelle on souhaite qu'il adhère.
Ex. : L'important est de prendre le dessus sur l'adversaire, lui montrer qu'il a tort et que nous avons raison. Nous pouvons donc feindre momentanément adhérer à sa thèse, l'appuyer avec nos propres arguments, pour ensuite le trouver en défaut sur un point qui la fasse s'effondrer.
11. L'induction :
Faire croire à l'adversaire qu'il a reconnu lui-même une « vérité générale admise » en lui faisant concéder plusieurs cas particuliers
par induction.
Ex : L'acier est un métal solide à la température ambiante. L'or aussi est un métal solide à la température ambiante.De même que l'aluminium, le bronze etc. Donc, on peut dire que tous les métaux sont solides à la température ambiante.
12. Titre ronflant :
Choisir une désignation flatteuse pour désigner notre thèse, notre fonction, notre titre. Ou à l'inverse, utiliser des termes orduriers pour désigner une thèse que l'on cherche à discréditer. Un orateur trahit souvent à l'avance ses intentions par les noms qu'il donne aux choses.
https://www.youtube.com/watch?v=fwQWeOArGWs&feature=youtu.be (Queyranne compare le PS à l'URSS)
13. Contraste engageant :
Pour faire en sorte qu'il accepte notre thèse, nous devons lui en présenter le contraire et lui laisser le choix, ayant pris soin de mettre en évidence l'aspect péjoratif de cette antithèse. L'adversaire, sous peine qu'on croit qu'il cultive l'art du paradoxe, ne pourra faire autrement que de se rallier à notre manière de penser.
Ex : C'est comme quand on met du gris à côté du noir : on dirait du blanc ; alors que si on le met à côté du blanc,on dirait du noir.
14. Triomphe proclamé :
Un tour pendable consiste, quand il a répondu à plusieurs questions sans que ces réponses soient allées dans le sens de la conclusion vers laquelle nous tendons, à déclarer qu'ainsi la déduction à laquelle on voulait aboutir est prouvée, bien qu'elle n'en résulte aucunement. Il faut le proclamer triomphalement. L'interlocuteur se retrouvera complètement déstabilisé du fait que, ne trouvant aucun lien entre le discours et la conclusion, on laisse entendre qu'il n'est pas assez subtil pour l'avoir saisi.
Il a donc le choix entre perdre la partie ou paraître lent d'esprit. Il y a toutes les chances qu'il choisisse d'être perdant pour faire croire qu'il a compris le lien bidon et sauvegarder sa réputation « d'intelligent ». Ce stratagème fonctionne admirablement avec les timides et les lents d'esprits mais il peut générer la haine et la vengeance sournoise.
15. Utiliser des arguments absurdes :
Éluder une proposition trop difficile à prouver.Si nous avons posé une thèse paradoxale que nous avons du mal à démontrer, il faut présenter à l'adversaire n'importe quelle proposition exacte, mais d'une exactitude pas tout à fait évidente, afin qu'il l'accepte ou la rejette. S'il la rejette par méfiance, nous le confondons par l'absurde et triomphons ; mais s'il l'accepte c'est que nous avons tenu des propos raisonnables et nous pouvons ajuster notre tir en conséquence.
Ou bien nous ajoutons le stratagème #14 et affirmons alors que notre paradoxe est démontré. Il faut pour cela être d'un extrême impudence, mais il y a des gens qui pratiquent ceci très adroitement de façon instinctive.
16. Argument ad hominem :
Quand l'adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n'est pas d'une certaine façon et ne serait-ce qu'en apparence, en contradiction avec quelque chose qu'il a dit ou admis auparavant.
Ce stratagème est très facile à appliquer puisque, n'ayant pas eu l'opportunité de faire le « ménage » dans leurs idées reçues, la plupart des gens sont des paradoxes ambulants.
Ex : S'il prend parti en faveur du suicide, lui demander aussitôt : « Pourquoi ne te suicide-tu donc pas? » Ou bien s'il dit que Montréal est une ville désagréable, s'écrier aussitôt : « Comment se fait-il que tu y habites? » etc.
https://www.youtube.com/watch?v=0yz6bVH8yv0&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (Bourdin vs Copé)
https://www.youtube.com/watch?v=ToeEYmVCixo&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (Sarkozy vs l'auteur de la vidéo)
17. Introduire une distinction :
Si l’adversaire nous repousse en présentant des preuves contraires, il est souvent possible de se sauver en établissant une fine distinction à laquelle nous n’avions pas pensé auparavant. Ceci s’applique dans le cas de double sens ou double cas.
18. Détourner la conversation :
Si nous nous rendons compte que l'adversaire s'est emparé d'une argumentation qui va lui permettre de nous battre,nous devons l'empêcher de parvenir au bout de sa démonstration en interrompant à temps le cours de la discussion,en nous esquivant ou en détournant le débat vers d'autres propositions.
Ex : Lorsque l'adversaire vous dit que vous avez tort, faites-lui remarquer que son lacet de soulier est détaché.
19. Généraliser (2) :
Si l'adversaire exige expressément que nous argumentions contre un certain aspect de son affirmation, et que nous n'ayons rien de valable à dire, il faut se lancer dans un débat général et la contrer.
Ex. : Si nous devons dire pourquoi une certaine hypothèse physique n'est pas fiable, nous parlerons du caractère fallacieux du savoir humain et l'illustrerons par toutes sortes d'exemples.
20. Conclure :
Piéger votre adversaire en le faisant admettre vos conclusions si il reconnaît un seul de vos arguments.
21. À question stupide, réponse stupide :
En cas d'argument spécieux ou sophistique de l'adversaire dont nous ne sommes pas dupes, nous pouvons certes le démolir en expliquant ce qu'il a d'insidieux et de fallacieux, mais il est préférable de lui opposer un contre-argument aussi spécieux et sophistique afin de lui régler son compte car ce qui importe,ce n'est pas la vérité mais la victoire.
https://www.youtube.com/watch?v=fikNgpe86aM&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (Journaliste Pays Bas)
22. Pétition de principe :
S'il exige que nous concédions une chose d'où découlerait directement le problème débattu il faut refuser en prétendant qu'il s'agit là d'une pétition de principe [3] ; car lui et les témoins du débat auront tendance à considérer une proposition proche du problème comme identique à ce problème ; nous le privons ainsi de son meilleur argument.
23. Forcer l’adversaire à l’exagération :
La contradiction et la querelle incitent parfois l'adversaire à exagérer notre affirmation. En le contredisant, nous pouvons donc le pousser à tirer une affirmation, éventuellement exacte dans les limites requises, au-delà de la vérité ; mais une fois que nous avons réfuté cette exagération, il semble également que nous ayons réfuté la thèse originelle.
À l'inverse, nous devons nous garder de nous laisser entraîner par la contradiction à exagérer ou à élargir le champ de notre thèse. Souvent aussi, l'adversaire lui-même essaiera directement de faire reculer les limites que nous avions fixées : il faut immédiatement y mettre un terme et le ramener aux limites de notre affirmation.
Ex. : « Voilà ce que j'ai dit, et rien de plus ».
24. Tirer de fausses conclusions :
Il s’agit de prendre une proposition de l’adversaire et d’en déformer l’esprit pour en tirer de fausses propositions, absurdes et dangereuses que sa proposition initiale n’incluait pas : cela donne l’impression que sa proposition a donné naissance à d’autres qui sont incompatibles entre elles ou défient une vérité acceptée. Il s’agit d’une réfutation indirecte.
ex : Utiliser des syllogismes.
25. Trouver une exception :
Il faut faire une apagogie au moyen d'une instance. Si l'adversaire procède par l'induction, il requiert un grand nombre de cas pour poser sa thèse générale.
Nous n'avons besoin que de poser un seul cas en contradiction avec la proposition pour que celle-ci soit renversée.
Ex. : La thèse « tous les ruminants ont des cornes » est réfutée par l'instance unique des chameaux.
26. Retourner un argument contre l’adversaire :
Une technique brillante consiste à retourner son propre argument contre l'adversaire, quand l'argument qu'il veut utiliser à ses fins peut être encore meilleur si on le retourne contre lui.
Ex. : — C'est un enfant, il faut être indulgent avec lui.
— C'est justement parce que c'est un enfant qu'il faut le punir pour l'empêcher de prendre de mauvaises habitudes.
https://www.youtube.com/watch?v=Qd2sefN9daQ&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g(Mélenchon vs Denisot)
https://www.youtube.com/watch?v=Bzl0QNJAqPc&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (VGE vs Mitterand)
27. La colère est une faiblesse :
Si l’adversaire se met particulièrement en colère lorsqu’on utilise un certain argument,il faut l’utiliser avec d’autant plus de zèle : non seulement parce qu’il est bon de le mettre en colère, mais parce qu’on peut présumer avoir mis le doigt sur le point faible de son argumentation et qu’il est d’autant plus exposé que maintenant qu’il s’est trahi.
28. Convaincre le public et non l’adversaire :
Rendre inaudible l’adversaire. Lorsque le public est composé d’individus profanes sur le sujet en débat, lui demander une explication sur un sujet long et technique, afin de le faire paraître compliqué et ennuyeux aux yeux du public.
Ex. : L'adversaire dit : « Au cours de la formation des montagnes primitives, la masse à partir de laquelle le granit et tout le reste de ces montagnes s'est cristallisé était liquide à cause de la chaleur, donc fondu.
La chaleur devait être d'environ 200°Réaumur et la masse s'est cristallisée au dessous de la surface de la mer qui la recouvrait. » Nous avançons l'argument que : « à cette température, et même bien avant, vers 80°, la mer se serait mise à bouillir depuis longtemps et se serait évaporée dans l'atmosphère. »
Les auditeurs s'éclatent de rire. Pour nous battre, il lui faudrait démontrer que le point d'ébullition ne dépend pas seulement du degré de température mais tout autant de la pression de l'atmosphère et que celle-ci, dès que par exemple la moitié de la mer serait transformée en vapeur d'eau, elle aurait tellement augmenté qu'il n'y aurait plus d'ébullition, même à 200°Réaumur. Mais il ne le fera pas car avec des non-physiciens, il y faudrait une véritable conférence.
29. Faire diversion :
Si vous voyez que vous êtes battu, créer une diversion : commencer un autre sujet. Cela se fait avec discrétion si la diversion a quelque rapport avec le thème discuté ; avec imprudence si elle ne concerne que l'adversaire et n'a rien à voir avec l'objet du débat.
Toute dispute entre des gens du commun montre à quel point ce stratagème est quasi instinctif. En effet, quand l'un fait des reproches personnels à l'autre, celui-ci ne répond pas en les réfutant mais en faisant à son tour des griefs personnels à son adversaire, laissant de côté ceux qu'on lui a faits et semblant donc reconnaître leur bien-fondé.
Dans les querelles, une telle diversion ne vaut rien parce qu'on laisse tomber les reproches reçus et que les témoins apprennent tout le mal possible des deux parties en présence. On peut l'utiliser dans la controverse faute de mieux.
30. argument d’autorité :
Celui-ci consiste à faire appel à une autorité plutôt qu’à la raison, et d’utiliser une autorité approprié aux connaissances de l’adversaire. il est donc facile de débattre lorsqu’on a une autorité à ses côtés que notre adversaire respecte.
Plus ses capacités et connaissances sont limitées et plus le nombre d’autorités qui font impression sur lui est grand, mais si ses capacités et connaissances sont d’un haut niveau, il y en aura peu, voire pratiquement pas.
Peut-être reconnaîtra t-il l’autorité d’un professionnel versé dans une science, un art ou artisanat dont il ne connaît peu ou rien, mais il aura plus tendance à ne pas leur faire confiance.
À l’inverse, les personnes ordinaires ont un profond respect pour les professionnels de tout bord. Ils ne se rendent pas compte que quelqu’un fait carrière non pas par amour pour son sujet mais pour l’argent qu’il se fait dessus et qu’il est donc rare que celui qui enseigne un sujet le connaisse sur le bout des doigts, car le temps nécessaire pour l’étudier ne laisserait souvent que peu de place pour l’enseigner.
On peut aussi en cas de nécessité, non seulement déformer mais carrément falsifier ce que disent les autorités ou même inventer purement et simplement ; en général, l'adversaire n'a pas le livre sous la main et ne sait pas non plus s'en servir. Néanmoins, on peut, quand on se querelle avec des gens du commun, utiliser l'opinion universelle comme autorité.
Ex. : Un curé français qui, pour ne pas être obligé de paver la rue devant sa maison, comme les autres citoyens, citait une formule biblique : paveant illi, ego non pavebo (Qu'ils tremblent, moi, je ne tremblerai pas). Ce qui convainquit le conseil municipal.
31. Feindre l’incompétence :
Si on se retrouve dans une situation où on ne sait pas quoi rétorquer aux arguments de l’adversaire, on peut par une fine ironie, se déclarer incapable de porter un jugement : « Ce que vous me dites dépasse mes faibles capacités d’entendement : ça peut très bien être correct, mais je ne comprends pas suffisamment et je m’abstiendrai donc de donner un avis. » En procédant ainsi, on insinue auprès de l’auditoire – auprès duquel votre réputation est établie – que votre adversaire dit des bêtises.
Il ne faut utiliser ce stratagème que quand on est sûr auprès des auditeurs d'une considération nettement supérieure à celle dont jouit l'adversaire.
Ex. : Quand un professeur s'oppose à un étudiant.
La contre-attaque est alors de dire : « Permettez, mais vu votre grande capacité de pénétration, il doit vous être facile de comprendre ; tout cela est dû à la mauvaise qualité de mon exposé », et de lui ressasser tellement la chose qu'il est bien obligé, bon gré mal gré, de la comprendre, et qu'il devient clair qu'il n'y comprenait effectivement rien auparavant. Ainsi on a rétorqué.Il voulait insinuer que nous disions des « bêtises » nous avons prouvé sa « sottise ». Tout cela avec la plus parfaite des politesses.
32. Faire une association dégradante :
associer l’argument de votre opposant à une catégorie odieuse, par exemple l’obscurantisme ou le fascisme.
Ex. : C'est du communisme, c'est de l'athéisme, c'est de la tyrannie, c'est du banditisme etc.
https://www.youtube.com/watch?v=GkUz_8XDSbw&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (Roger hanin vs Lepen)
33. En théorie oui, en pratique non :
Réfuter l’applicabilité des arguments de votre adversaire et les renvoyer à des chimères théoriques. « C'est peut-être vrai en théorie, mais en pratique c'est faux. » Cette affirmation pose une impossibilité :
ce qui est juste en théorie doit aussi l'être en pratique ; si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a une erreur dans la théorie ; par conséquent, c'est également faux en théorie
34. Insister sur le point qu'il détourne :
Si un adversaire ne donne pas une réponse directe à une question ou à un argument, mais se dérobe au moyen d'une autre question ou d'une réponse indirecte, ou même essaie de détourner le débat, c'est la preuve évidente que nous avons touché un point faible de sa part (parfois sans le savoir) : c'est une façon relative de se taire. Il faut donc insister sur le point où nous avons mis le doigt et ne pas laisser l'adversaire tranquille, même lorsque nous ne voyons pas encore en quoi consiste au juste la faiblesse que nous avons décelée.
35. Les intérêts sont plus forts que la raison :
Si l'on peut faire sentir à l'adversaire que son opinion, si elle était valable, causerait un tort considérable à ses intérêts, il la laissera tomber aussi vite qu'un fer rouge dont il se serait imprudemment emparé.
Ex. : Un ecclésiastique soutient un dogme philosophique. Il faut lui faire remarquer que celui-ci est en contradiction directe avec un dogme fondamental de son Église.
Même si l’auditoire appartient à la même secte, guilde, industrie, club, etc. que nous et pas notre adversaire : sa thèse ne devient plus correcte dès lors qu’elle porte atteinte aux intérêts communs de ladite guilde, etc. et les auditeurs trouveront les arguments de notre adversaire faibles et abominables, peu importe leur qualité, tandis que les nôtres seront jugés corrects et appropriés même s’il ne s’agissait que de vagues conjectures.
l’auditoire, de façon générale, sera d’accord avec nous uniquement par pure conviction, car ce qui apparaîtra comme étant désavantageux pour nous leur paraîtra intellectuellement. Ce stratagème pourrait s’appeler « toucher l’arbre par la racine »
https://www.youtube.com/watch?v=GQd8nMpXqKQ&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g(Marine Lepen vs Journaliste)
36. Étourdir par la parole :
Déconcerter, stupéfier l'adversaire par un flot insensé de paroles.
Ex. : Débiter d'un air très sérieux des bêtises qui ont un air savant et profond.
En contrepartie, celui qui ne s'y laisse pas prendre pourra puiser dans ce flot de paroles les confusions et les dénoncer en démontrant en quoi ces arguments sont hors contextes et incohérents.
https://www.youtube.com/watch?v=v96Hovtz7DM (Rémi Gaillard, des chiffres et des lettres)
37. Une fausse démonstration signe la défaite :
Si l'adversaire a raison et qu'il choisit une mauvaise preuve, il nous est facile de réfuter cette preuve, et nous prétendons alors que c'est là une réfutation de l'ensemble. Si aucune preuve plus exacte ne lui vient à l'esprit, nous avons gagné.
Ex. : contrer quelqu'un qui, pour prouver l'existence de Dieu, avance la preuve ontologique qui est parfaitement réfutable. C'est le moyen par lequel de mauvais avocats perdent une juste cause : ils veulent la justifier par une loi qui n'est pas adéquate, alors que la loi adéquate ne leur vient pas à l'esprit.
38. Ultime stratagème, injurier :
Lorsque l’on se rend compte que l’adversaire nous est supérieur et nous ôte toute raison, il faut alors devenir personnel,insultant, malpoli. Cela consiste à passer du sujet de la dispute (que l’on a perdue), au débateur lui-même en attaquant sa personne.
C’est une stratégie très appréciée car tout le monde peut l’appliquer, et elle est donc particulièrement utilisée.On peut maintenant se demander quelle est la contre-attaque, car si on a recours à la même stratégie, on risque une bataille, un duel, voire un procès pour diffamation.
https://www.youtube.com/watch?v=m0QwpPShtDg&list=UU0Q-hpIs9_QF579hJeRcq0g (Lepen vs Cohn Bendit)
Sources :
- philo5.com
- la-philosophie.com
-"La Dialectique éristique" de Arthur Schopenhauer.
On trouve dans ce topic toutes les techniques de rethorique de schopenhauer pour discréditer les arguments des uns et des autres.
Si t'as du temps aujourd'hui ou dans les prochains jours, une petite liste des techniques en question suivi d'une citation tirée du fil serait un message que j'apprécierais particulièrement.
(essaie quand même de varier le nom des auteurs des citations pour pas faire porter le chapeau à la même personne)