@Mlle A : d'aplomb, même que c'est quasiment pire...
A) Si J'en parle et qu'on ne me croit pas, ça va faire un froid entre moi et le reste du bureau, probablement obligée de changer de job
B) Si j'en parle et qu'on me croit, ça va non seulement créer un froid au bureau, mais un malaise avec mes parents et amis qui l'apprendront
C) Si je n'en parle pas, mon collègue va violer d'autres de mes collègues de bureau
Hahaha, nooooooon! C'est encore pas ça que je voulais dire
Sapristi, je suis comme Temporel aujourd'hui, personne me comprend.
Imagine une fille qui a été agressée par un inconnu, qu'elle n'a jamais revu depuis. Elle a ou n'a pas porté plainte, mais ce n'est pas du domaine public. Elle en a parlé à quelques amis proches, mais pas à sa famille et évidemment pas à des connaissances ou collègues.
Elle a le guts de participer à #AgressionNonDénoncée, et il est donc possible que ses parents, ses amis, ses collègues l'apprennent par les médias sociaux. Je ne parle même pas des cas où il y a un lien entre l'entourage (familial ou professionnel) et l'agresseur, mais bien du simple fait de s'avouer publiquement victime d'agression sexuelle. L'attitude des gens peut changer, et sans que ça soit négatif, il peut y avoir un malaise.
Une mère ou un père qui apprend que son enfant a souffert, d'une quelconque manière que ce soit, c'est douloureux. C'est dans ce sens-là que je disais vouloir éviter de rajouter une couche d'émotions.
C'est plus clair?
C'est clair que tu poses un vrai problème, l'agression est ancienne, elle n'a jamais été dénoncée et ne le sera jamais, inutil de porter la chose en tribunal.
Moi je pense qu'il faut en parler à la famille, même des années après, c'est important que eux ils sachent, les amis c'est important, la famille ça l'est aussi.
Le gars ne sera jamais condamné, mais la vraie sortie du truc elle doit passer par le fait d'en parler à sa famille, que le père et la mère puisse savoir et connaître la souffrance, pas dans l'esprit d'en parler tous les jours mais justement pour pouvoir vraiment passer à autre chose, entièrement. Peu importe si ça change leur regard, il faut l'avouer du genre je vous en parler, je vais bien, je suis passé à autre chose, j'ai pas envie d'en discuter plus que ça mais je pense qu'il est important que vous le sachiez.
Je pense que c'est ESSENTIEL pour vraiment fermer cette porte d'en parler aux proches. C'est utile pour toi, pour la famille aussi qui réalise peut-être certains traits de caractères de leur fille, leur soeur, qui réalisent que le viol rôde partout (ça c'est important que la parole se libére au sein de la famille). C'est comme ça qu'on fait changer les choses plus que par les procès.
Je t'invite vraiment à leur en parler un jour.
Une personne extrêmement proche de moi à subi une agression sexuelle et n'en parler pas, ni à ses amis, ni à ses parents, c'est un tort, c'est comme cela que les choses changeront vraiment, quand les gens realiseront que dans toutes les familles, il y a eu des viols des agressions sexuelles. Pas pour faire de la psycho de groupe et ressasser mais pour que les gens réalisent. Pour justement fermer aussi la porte. On peut tout à fait en parler une fois et c'est tout mais juste en parler.
Après il y a toujours la question du viol et du viol ressenti sur lequel je ne suis pas tout à fait toujours daccord et sui pose un vrai problème légal, difficile de prouver qu'on a été violé quand on à pas explicitement exprimé son refu, et même si c'est le cas, ça n'est pas toujours facile de prou er les choses, c'est toute la complexité du viol, le viol ne se définit pas par l'acte en tant que tel mais dans la contrainte qui peut être evidente et souvent beaucoup plus difficile à prouver.
Moi sur le viol je ne dirzis que deux choses essentielles :
- Apprenez à dire non fermement lorsque vous vous sentez agressé. D'abord parce que ça facilite la reconstruction, quand on a sû dire non on ne ressasse pas sans cesse le "pourquoi je n'ai rien dit", suis-je consentente ? Etc... Pour soit même le viol est plus facile à accepter.
- Parlez-en à votre famille, vos père, vos mère. C'est difficile, c'est même risqué parce que l'on ne sait pas comment ils vont accepter l'information, c'est difficile mais je suis sûr que c'est un soulagement énorme. Pas besoin d'entrer dans les détails.
Après procès, pas procès, mais si on apprend aux femmes à faire ces deux choses, je pense qu'on avancera beaucoup.