Surtout que comme je le disais avec mon exemple du portefeuille laissé dans un resto (ce qui est pas mal plus inconséquent que juste laisser des photos sur son appareil avec un mot de passe), la plupart des gens vont ramener le portefeuille à son destinataire et/ou à l'Accueil ou à la Sécurité de l'établissement.
Qui, ici, n'a jamais oublié une carte Interac dans la machine, ou son manteau (avec ses affaires dedans) sur une chaise, etc. Il y a des gens maniaques à qui ça n'arrive jamais, et d'autres très étourdis à qui ça arrive tout le temps, mais pour M. et Mme toulemonde, ça arrive quand même quelques fois dans une vie. On est content que dans la plupart des cas, ces objets nous soient ramenés.
Le problème des images privées diffusées sans consentement est un problème très large qui dépasse de loin cette histoire de vedettes, qui brise des vies et qui mène souvent à la dépression, au suicide, ect. des personnes concernées. Bien des personnes qui ont posées nues ou de manière suggestive, pour émoustiller leur chum ou juste pour s'exciter, préfèreraient sans doute se faire voler leur portefeuille plutôt que ces images se répandent partout sur le net.
Je ne comprend pas qu'on puisse blâmer les victimes du vol, sauf (et je suis d'accord avec Marie-Claude Lortie) dans un esprit moralisateur puritain, style «qui a péché recevra châtiment», «elles n'avaient qu'à pas le faire».
Et si quelqu'un cache une caméra dans une douche publique ou une salle d'essayage? «Elles n'avaient qu'à se laver en maillot des années 50»?
Premièrement, nous somme tous un peu coupables, parce que si personne n'était intéressé à voir des photos de nue d'actrices, il n'y aurait aucun intérêt pour le hacker de se donner la peine d'aller les chercher.
En plein ce que devaient se dire bien des allemands dans les années 40: «nous sommes tous un peu coupables, puisque nous avons tous profité de l'exclusion des juifs; qui avec un bel appartement libéré, qui avec une promotion pour un poste devenu vacant, qui avec la revente de l'or volé, etc. et toute la population allemande par ricochet.» C'est bien la pire des raisons selon moi. Je «profite» du pétrole ou de l'exploitation des travailleurs à l'autre bout du monde 100 fois par jour, mais je ne vais pas m'empêcher de critiquer ces choses et de tout faire pour que ça change. En outre, en ce qui me concerne, je ne sais toujours pas qui sont ces vedettes et les voir nue ne m'intéresse pas du tout.