Moi ce que j'attends de ce fil c'est encore qu'on me dise ce que je dois faire pour nous sortir de cette culture du viol. Parce que si je résume:
1) Je suis un homme, donc il y a un possible violeur qui sommeille en moi.
C'est fou comme certains hommes tapent sur le clou de "la culture du viol suppose que je suis un violeur potentiel". Évidemment que si vous pensez ça, ou que vous ressentez ça, vous ne pouvez qu'être contre le terme culture du viol.
Pourtant, fourchette l'a dit la semaine dernière, les femmes aussi participent à la culture du viol, elles sont d'ailleurs (souvent) les premières à faire du slut shaming (en général, et pas nécessairement dans les cas d'agressions sexuelles). Le victim blaming, tout le monde en fait, pas juste les hommes. Les agressions sexuelles, tout le monde en subit, pas seulement les femmes. Je ne sais pas ce qui fait en sorte que vous traduisiez existence d'une culture du viol = tous les hommes sont des violeurs, mais personne n'a jamais dit ça, personne ne pense ça, personne n'essaie d'évoquer cela comme une potentialité.
Maintenant, quant à ce qu'il faut faire pour "se sortir de la culture du viol", c'est compliqué, mais à différents niveaux, je dirais:
- Cesser le
victim blaming, peu importe la nature de l'agression sexuelle.
- Reconnaître qu'il n'existe pas de zone grise de consentement.
- Dénoncer les traitements juridiques injustes en matière d'agressions sexuelles.
- Demeurer critique devant les blagues, les campagnes publicitaires et les produits culturels qui évoquent la culture du viol. Des fois c'est drôle, des fois c'est inapproprié.
Aussi, même si Tam! l'a dit d'une manière qui a fait que tu te se sois senti visé, en tant que père et professeur, tu as la chance d'avoir un rôle qui te permet d'aider les jeunes à débrouiller un peu tout ça, alors je pense que déjà en ne faisant que les deux premiers points, tu leur montrerais déjà beaucoup.
Ultimement, j'aimerais ça que la société évolue vers un espace social où les femmes n'ont pas à constamment ressentir qu'elles ont besoin de protéger leur intimité parce que si elles ne le font pas, elles sont d'une part, plus à risque d'être des victimes, et d'autre part, plus susceptibles d'être considérées comme responsables.
C'est plus compliqué qu'il n'y paraît, cela dit.