Je suis cycliste et je roule souvent sur le trottoir. Rouler en pleine rue, avec les chars, sans piste cyclable, ça m'angoisse au plus haut point. Ayant grandi à Laval, j'ai probablement été traumatisé par les douchebags qui font de la course ou du drifting sur le boulevard Curé-Labelle, parce qu'ils viennent de voir je ne sais trop quelle mouture de The Fast and The Furious au Colossus.
Deux phénomènes m'empêchent de pleinement profiter de l'été : les canicules et les imbéciles heureux sur deux roues.
Je ne marche jamais sur les pistes cyclables ni en plein milieu de la voie publique, pour des raisons évidentes, alors je comprend difficilement pourquoi des cyclistes empiètent impunément sur le seul équipement où les piétons se sentent relativement en sécurité.
Je vais te répondre ce que je clame à tout cycliste qui me tient ton discours :
Si tu a trop peur de rouler sur la voie publique, PREND L'AUTOBUS !!!!!Le trottoir, ça le dit tout de suite :
C'EST POUR LES PIÉTONS !!!!Moi, c'est TOUS LES JOURS que j'angoisse de me faire renverser par des cyclistes inconscients qui roulent sur les trottoirs, ou dans le sens contraire de la circulation alors que je traverse aux intersections.
J'emprunte rarement les pistes cyclables, mal conçues, trop étroites, souvent en sens contraire de la circulation et embouteillées par des cyclistes du dimanche. Elles procurent un faux sentiment de sécurité, sans compter qu'elle ne mènent pas toujours où je veux aller.
J'ai roulé 20 ans à Montréal et je n'ai pris le trottoir que dans les circonstances énumérées plus haut par Sapolin. Je n'ai eu que deux accidents mineurs : une portière ouverte et un autre causé par un conducteur imprudent qui a coupé une voiture qui m'a heurtée par la suite. Pas de blessures, seulement quelques égratignures.
La seule personne que j'ai failli heurter, traversait l'intersection St-Urbain - René-Lévesque
sur la rouge, sous la pluie battante, son parapluie lui obstruant la vue !
J'ai été heurtée une fois par un cycliste qui roulait sur un trottoir déjà bondé de la rue St-Denis. Il a eu droit à un chapelet de jurons de ma part, sous les yeux de dizaines de badauds qui, de toute évidence, n'étaient pas au courant qu'ils pouvaient revendiquer leur droit d'utiliser le trottoir sans avoir à craindre pour leur vie.
Si les flics donnaient des contraventions aux cyclistes qui roulent sur le trottoir au lieu d'emmerder ceux qui ne porte pas leur casque sur les pistes cyclables, ils feraient d'une pierre deux coups : renflouer les coffres de la Ville et rendre les trottoirs à ses utilisateurs légitimes.