Je crois qu'à partir de la fin du Moyen-âge et particulièrement à partir de la Renaissance, la société européenne de par ses explorations, ses expéditions commerciles et ses missions d'évangélisation, les élites intellectuelles et commerciales ont eu la fort bonne idée de tirer profit des grandes découvertes réalisées par d'autres civilisations à l'occasion des contact qu'ils ont pu avoir avec elles et ont su les commercialiser.
L'histoire récente du succès des innovations technologiques et culturelles aux États-Unis est basé sur une stratégie semblable, inviter les meilleurs intellectuels, inventeurs et chercheurs à s'installer dans leurs universités en leur allouant des budgets considérables.
La Chine, elle, envoie ses premiers de classe à l'étranger afin d'apprendre et ramener le know-how de leurs hôtes.
Le seul mérite et le point commun des soi-disantes civilisations florissantes est leur capacité à cannibaliser le meilleur des connaissances, idées, moeurs et philosophies et les intégrer à leur sociétés.
Pour ce qui est des civilisations non-méritantes, je vous reviendrai un autre tantôt, Super Bowl oblige.
Go Pats Go!
En effet, y a aucune civilisation de meilleure de manière intrinsèque. Toutes sont sujettes à des changements en termes de puissance et d'influence d'un point de vue militaire ou culturel. L'Europe, on l'a dit, n'est que la pointe de l'Asie. Un jour (plus vite qu’on pense) ce fait géographique prendra son sens du point de vue économique. L’Europe s'est développée au moment ou la Chine était immensément plus riche et puissante, par des missions d'explorations et parce que les pays européens étaient en compétition entre eux contrairement à la Chine qui était le centre de l’univers, sans concurrent sous le ciel. La Chine à l’époque des grandes découvertes était autosuffisante et dominait son continent. Elle n’a donc pas cherché plus loin que son territoire.
Des conditions particulières ont amené les Européens à dominer le monde et amené la Chine à se faire dominer par l’Europe, mais l’homme européen n’est pas supérieur à l’homme oriental. C’est vrai de toutes les civilisations ou cultures. Les nations aujourd’hui qui dominent d’un point de vue économique et potentiellement militaire, sont celles qui sont les plus nombreuses, point. Être nombreux, ce n’est pas une qualité d’une civilisation.
Maintenant si on sort du point de vue des civilisations dominantes économiquement ou militairement et qu’on observe le côté culturel, on tombe dans le subjectif. Personnellement, j’aime mieux la culture québécoise qu’anglo-saxonne, et j’aime mieux les cultures asiatiques qu’arabes. Certains traits de civilisations m’apparaissent comme barbares, comme la pratique du crime d’honneur dans certains pays musulmans. Pour eux, c’est justement une question d’honneur, chose qu’ils trouvent moins en Occident. Selon moi, le crime d’honneur est un trait de civilisation qui la tire vers le bas. Je ne pense pas qu’on puisse être qualifié de fasciste en disant ça. Mais encore là, rien n’est coulé dans le béton. Les Chinois ont abandonné la pratique de se bander les pieds. Les pays musulmans rétrogrades vont sans doute finir par évoluer à leur tour, ça ne veut pas dire que l’homme Afghan, (par exemple) en ce moment, a génétiquement moins de valeur, c’est juste la culture afghane actuelle dans laquelle il baigne qui l’a conditionné. De notre côté on se dit supérieur pour plusieurs raisons et notamment à cause de notre culture politique démocratique. Mais tout comme la démocratie d’Athènes, notre démocratie n’a rien de permanent. Elle risque de tomber un jour. Et puis l’homme Africain informé, il aimerait sans doute vivre dans un pays ou les dirigeants sont imputables face à la population; sa pseudo-démocratie, il l’aimerait un peu plus démocratique. En fait, l’homme Africain est peut-être bien plus au courant des enjeux de son pays que nous le sommes des nôtres, parce qu’on est conforté dans notre ouate démocratique. On ne pense pas forcément à améliorer notre système, l’Africain il aimerait, il le sait imparfait. Ce sont des conditions qui auraient le potentiel de renverser la situation de nos civilisations d’un point de vue démocratique. Mais ces conditions ne rendent pas une civilisation plus valeureuse que l’autre.
Mon point est donc : des causes, des contextes ou des conditions ont amené des pays à prendre le dessus sur les autres d’un point de vue culturel, militaire et économique, mais ce n’est pas lié à des valeurs (ou à l’absence de valeur) intrinsèques des hommes qui composent ces civilisations.