Pour moi, Gérard Bouchard fait partie d'une génération d'historiens et de sociologues complètement dépassée.
BALSAC est une banque de donnée de registres d'État civils et de mariages. J'ai des amis qui ont contribué à croiser des données génétiques avec BALSAC et il arrive bien plus souvent qu'on le pense que ce qui était écrit dans les registres n'était pas la vérité. Un père qui n'est pas le vrai père, une fille "naturelle" qui est en fait adoptée, etc. c'est très fréquent. Contrôlés par les notaires et les curés, les actes officiels ont très probablement sous-estimé les naissances entre blancs et autochtones. De combien?, là est la question.
Une autre étude est sortie vers 2013, la première «vraie» sur le sujet, qui parlait plutôt de 2%, mais le faible effort d'échantillonnage n'en fait qu'un coup de semonce, pour l'instant.
Quand il dit «
Le mépris que les Blancs ont porté aux Autochtones a fait obstacle à des emprunts sociaux massifs. Cependant, des éléments de culture matérielle autochtone se sont largement diffusés », rappelle l'auteur.»
Il montre encore qu'il est resté attaché à l'histoire à l'ancienne, prisonnière des écrits, des registres, et donc, dépendante du point de vue de ceux qui tenaient la plume. Il admet que le matériel s'est diffusé, mais pas le culturel. Tiens donc. Il me semble que c'est simplement un aveu de son préjugé. Oui, c'est un spécialiste, mais il y en a bien d'autres qui ont contribué au documentaire, y compris un autre Bouchard, Serge, pas mal plus intéressant selon moi. Gérard Bouchard est toujours le premier à lever la main pour parler du mépris des québécois pour les autres peuples. Il n'y a rien de semblable aux traités qu'a signé, et respecté, Champlain et ses successeurs, rien de comparable à la grande paix de 1701, dans aucune autre colonie européenne du nouveau monde ou d'ailleurs sur terre. Écoute on parle pas de paqueter des gens comme du bétail dans des cales de bateaux, ni de faire des crémations de masse. Mais je serais curieux de demander à Poune si il y a un équivalent, en Allemagne, de La Presse et de Gérard Bouchard pour toujours ressasser l'histoire du pays sous son jour le plus sombre et dépeindre les allemands comme une société méprisante, intolérante, etc.
Wolf demande si nous sommes racistes envers les autochtones. Pas si nous sommes PLUS racistes envers les autochtones que les canadiens anglais, les américains ou les australiens peuvent l'être.
Oui, et j'ai répondu par l'affirmative.
Même si nous étions le peuple le moins raciste de la terre, peut-on se questionner par rapport à notre attitude envers les autochtones, les musulmans ou peu importe? Sans que tu vois ça comme si nous nous rabaissons par rapport aux autres ou je ne sais trop quoi?
Ok, mais il y a toujours des genre des commentateurs pour utiliser ça. Tu te souviens du bonhomme carnaval avec sa valise pleine de cash? Most corrupted province ou un truc du genre. Pourquoi? Parce que nous avions levé le voile sur le sujet, avec la commission Charbonneau, avec des enquêtes journalistiques. Si le même effort d'enquête était fait ailleurs, on pourrait comparer mais non.
À la base je suis nettement en faveur de l'autocritique, surtout contre notre société, notre position de domination et de privilégiés, vis-à-vis les autres espèces sur terre, les autres peuples, les autres civilisations, les pays qu'on exploite indirectement, les générations futures, etc.
On s'autocritique, on se regarde dans le blanc des yeux, on lave notre linge sale, ce qui devrait être salutaire, et sanitaire même, mais de l'autre côté, c'est utilisé massivement contre nous, par des gens et des groupes qui n'ont aucune leçon à nous donner. Pis je trouve ça chien.