Tout à fait. Aussi, ça me ferais plaisir de te faire une démonstration si jamais tu viens au Québec. Tu pourras constater toi-même les capacités ainsi que les limitations d'un drone de loisir.
Je suis pour un encadrement adéquat, mais présentement, la réglementation, c'est souvent n'importe quoi.
Par exemple, aux États-Unis, c'est légal de piloter un avion ultra-léger (poids à vide maximal de 115kg excluant l'essence et le pilote) sans aucune formation, aucun brevet de pilote et sans que l'ultra léger soit enregistré auprès des autorités.
Or, pour opérer un drone de plus de 250 grammes, tu dois t’enregistrer auprès de la FAA pour la modique somme de 5$US. Un drone de 250 grammes est réglementé plus sévèrement qu'un aéronef 460 fois plus lourds capable d'emporter un pilote.
Au Canada, pour un drone comme le mien qui pèse entre 250 et 1000 grammes, une des règles est la suivantes:
Faites voler votre drone :
à au moins 5,6 km des aérodromes (tout aéroport, toute hydrobase ou tout autre endroit servant au décollage ou à l’atterrissage d’aéronefs)
Techniquement, tous les plans d'eau peuvent servir au décollage ou à l'atterrissage d'un hydravion ou d'un hélicoptère et les hélicoptères ont besoin d'un terrain dégagé de moins de 1000 mètres carrés pour opérer. Si on suit cette règle à la lettre, il est impossible légalement de faire voler un drone dans l'ensemble de l'espace aérien du Canada.
Aussi, dans une version précédente de la réglementation, celle-ci exigeait une distance minimale de 75 mètres entre le drone et les animaux. Donc techniquement, si je volais au-dessus d'un champ dans lequel se trouvait un raton-laveur ou une souris, une grenouille, un oiseau, un poisson ou même un insecte à une distance de moins de 75 mètres, je m'exposais à une amende de 3000$. . Encore une fois, c'était donc virtuellement impossible de voler le drone légalement. Le législateur à heureusement changé cette règle, mais ça démontre l'improvisation dont il fait preuve jusqu'à maintenant.