Bilan de cet été :
Ceux que j'ai préférés:
L’Assommoir, E. Zola : Zola, ce n'est pas exactement "mon genre" d'auteur, mais je trouve néanmoins ses livres excitants et instructifs.
Les Champs d’honneurs, J. Rouaud : L'auteur raconte l'histoire de sa famille, notamment pendant la Première Guerre mondiale. C'était excellent.
Mrs. Dalloway, V. Woolf : J'avais préféré La promenade au phare, qui m'avait profondément émue il y a quelques années, mais j'ai quand même beaucoup apprécié.
Peste & Choléra, P. Deville : Roman biographique qui raconte la vie d'Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste. J'étais très enthousiaste par rapport à ce livre depuis sa sortie, mais en fin de compte je suis un peu restée sur ma faim parce que la narration demeure très froide, et la démarche esthétique de l'auteur me semblait un peu banale. Je croyais que j'aimerais le livre pour ses qualités formelles, mais en fin de compte c'est vraiment l'histoire de Yersin qui m'a fascinée.
La Jalousie, A. Robbe-Grillet : Ce roman est difficile à décrire... Un homme obsessionnellement jaloux de la relation entre sa femme et un de leurs amis ressasse mentalement certains événements dont il a été témoin, parfois en les observant à travers les jalousies des fenêtres de la plantation coloniale où il vit. Mais le personnage est dénué de toute subjectivité, et ne se mentionne jamais lui-même; il n'est qu'un regard. Ce n'était pas vraiment divertissant, mais c'était tout à fait fascinant.
Tous les matins du monde, P. Quignard : C'était tout simple et très, très beau.
Une femme, A. Ernaux : Après avoir raconté sa relation avec son père dans La Place, Ernaux s'arrête ici sur sa mère. Dans les deux livres, elle insiste sur l'écart social qui s'est creusé entre elle (instruite, mariée à un bourgeois) et ses parents, issus du milieu ouvrier. Elle raconte aussi, dans Une femme, les dernières années de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Soie, A. Barrico : Très jolie histoire.
Les romanciers du réel, J. Dubois : C'est un livre de critique que je devais lire pour le travail, et que j'ai vraiment adoré. La posture sociocritique de l'auteur m'apparaît vraiment éclairante, et son approche des oeuvres était sensée et fine. Et, surtout, c'était une lecture vraiment agréable.
Ceux que j'ai trouvés pénibles :
Maman, M. Schneider : Un essai biographique sur Proust, mais je n'y ai rien retrouvé de ce que j'aime tant de Proust, son esprit, son imagination, son humour. J'ai vraiment détesté la vision psychanalytique de l'auteur, qui insistait pendant une moitié du livre sur la judéité de Proust, et pendant l'autre sur son homosexualité.
L’Éducation sentimentale, G. Flaubert : J'ai trouvé ça pénible parce que non seulement c'était très long, mais qu'en plus ça n'avait pas le côté "rigolo" de Madame Bovary. J'ai trouvé Frédéric bien plus désagréable qu'Emma. J'ai toutefois adoré la description de Fontainebleau, parce que j'étais allée la semaine précédente. Et bon, bien sûr, le style est incroyable, mais ce n'était pas suffisant pour me faire apprécier un livre interminable où il ne se passe à peu près rien et où aucun personnage n'est attachant.
Les autres, sur lesquels je n'ai pas trop envie de m'attarder, à moins que ça intéresse quelqu'un :
Le Palais des livres, R. Grenier
Des gens très bien, A. Jardin
Un royaume de femmes, A. Tchékhov
Ce qu’aimer veut dire, M. Lindon
La métamorphose, F. Kafka
Bonheur d’occasion, G. Roy
Les larmes d’Ulysse, R. Grenier
Une banale histoire, A. Tchékhov
Écrire le réel, N. Kattan
Adolphe, B. Constant
L’Occupation, A. Ernaux