Personnellement, même si je déteste la souffrance, si on me le demandait maintenant, je choisirais de ne pas me prévaloir de ce droit à la dignité. Mais si un membre de ma famille en faisait le choix, je le respecterais et ce, peu importe mon opinion sur le sujet. Et c'est PRÉCISÉMENT la raison d'être de ce projet de loi.
C'est ce que je ne comprends pas dans l'attitude de dardar. Il a le droit de ne pas être d'accord, mais pourquoi pense-t-il que ce projet, qui permet simplement aux souffrants (ET À PERSONNE D'AUTRE) d'avoir plus de choix, est une mauvaise chose.
Je ne suis ni en accord ni en désaccord avec le projet, je n'y ai pas assez réfléchi.
Cependant, si une personne souffre, est un fardeau pour ses proches, mais ne désire pas mourir, désir vivre sa souffrance jusqu'au bout, on pourrait lui faire comprendre qu'on aimerait mieux qu'il en finisse puisque c'est ce que la plupart des gens dans sa situation de souffrance souhaitent. Il y aurait donc une pression sur lui, dite ou non dite, de la part de la société, de la part de ses proches, pour qu'il choisisse de mettre fin à ses jours.
On respecterait la décision de grand-père de ne pas mourir maintenant mais plutôt à petit feu, cependant, ça pourrait grincer des dents dans son entourage, chez plusieurs familles de merde. La vie des personnes âgées est déjà misérable, imaginons si nous donnons ce signal qu'il serait bien mieux qu'ils meurent, pour le bien de tous. La qualité de vie déjà misérable serait psychologiquement intenable.
Ce qui risque d'arriver aussi, c'est que si on ouvre une porte pour les cas qui n'ont aucune qualité de vie possible, qu'on élargisse petit à petit les cas médicaux qui auraient le droit de se faire mourir, jusqu'à ce que ça soit plus ou moins banalisé de se faire mourir légalement pour des raisons médicales.