Je suis très inconfortable d'être du même bord que Guy Nantel, Martineau et cie, mais calvince, j'ai pas d'autres choix.
C'est peut-être le début d'une grande aventure? ;-)
Personnellement, je suis à peu près la moitié du temps "du même bord de la clôture" que Martineau, même si je trouve qu'il nuit plus qu'autre chose à ce qu'il défend. Je préfère Roméo Bouchard par exemple.
Les "progressistes" ont encore frappé. [...]
D'autres mouvements se disant progressistes ont déjà joué dans ce type de scène.
Techniquement ce n'est pas un mouvement progressiste, puisqu'ils ne défendent pas les valeurs dites progressistes, le progrès social, humain, scientifique, technique, moral, l'universalisme, et ce genre de choses. Ces mouvements ne se réclament pas non plus du progressisme.
Plusieurs progressistes parlent même plutôt d'une «gauche régressive», puisqu'à certains égards ils s'acoquineraient plutôt à des réflexes anciens, comme le racialisme, l'extrémisme religieux, le relativisme culturel et moral, le communautarisme, les particularismes qui s'opposent aux idées générales des Lumières ou de la modernité au sens large.
Ce sont les conservateurs qui cherchent, par intérêt idéologique et sans aucune justification intelligente, à présenter ces gens comme des progressistes. Un peu comme les capitalistes qui les présentent comme étant des marxistes, alors que Marx a rien à voir dans ces mouvements plutôt anti-modernes et anti-matérialistes.
Cette gauche niaiseuse là ne met pas ses énergies pour contrer les inégalités entre les riches et les pauvres, mais parce que des blanc jouent une pièce de théâtre où il devrait y avoir plus de noirs. Méchante gestion des priorités !
Exact. Et d'ailleurs, au fur et à mesure que la gauche a été, disons, occupée, ou parasitée, par les "identity issues", ça coïncide assez bien avec l'augmentation des inégalités économiques en occident, la fin des grands chantiers pour l'intérêt commun et la vague du néolibéralisme (y compris dans les partis de gauche de gouvernement, comme le PS, les travaillistes, les Democrats ou le PQ).
Et évidemment que leur attitude "nous n'accepterons plus aucun écart aussi minime qu'il soit" doit alimenter le Trump-Fordisme-anti-intellectuel-science ambiant et qu'ils s'alimentent un l'autre. Qui sait comment ça va finir.
D'où on peut raisonnablement envisager qu'ils sont financés et encouragés par des gens qui ont intérêt à radicaliser la population pour mettre au pouvoir une droite populiste et autoritaire. Conspirationnisme à part, je pense que la question se pose.