C'est quelqu'un qui doit être souvent déçu dans la vie si elle se projette de façon aussi intense dans le futur.. Je suis plus de la philosophie, attend toi toujours au pire, tu seras rarement déçu.
Ma philosophie de vie in a nutshell.
Mais pareil. Je trouve ça un peu nono aussi de se virer à l'envers pour le sexe d'un enfant.
La personne trop rationnelle qui aurait besoin de poésie que je suis commence tout de même à comprendre que tout le monde ne peut pas juste considérer les faits.
"Ton enfant est en santé, mais n'a pas la gugusse que tu t'attendais entre les jambes. Cry me a river"
Je pense que, même si je ne suis pas de ceux-là (même si je vais avouer que pendant 2 ou 3 jours j'ai été un brin déçue d'avoir une 2e fille avant de me rappeler que ça change fuck all au final), il faut laisser la place à l'émotion de quelqu'un qui pourrait vivre ce genre de déception (à condition de ne pas trop être trop intense avec ça non plus...).
Le plan qu'on s'était fait, la vie qu'on s'était imaginé prend une direction différente. On prend le temps d'être déçu, puis on tourne la page.
On entend souvent ça aussi pour les accouchements traumatiques et les violences obstétricales. Ton enfant est en santé. Il y a tellement de fausses couches, d'enfants handicapés, etc. ton enfant est correct, on s'en fout au pire que tu n'aies pas eu l'accouchement de rêve que tu voulais.
J'ai longtemps pensé comme ça, puis je me suis rendue compte que, oui, ultimement, on veut un bébé en santé, mais c'est pas tout. C'est correct d'avoir vécu une intervention nécessaire ou non, l'attitude du personnel, etc. avec violence. Dire à une personne qu'elle n'a pas raison de se sentir comme ça parce que son enfant est en santé et que c'est tout ce qui compte ne fait qu'alimenter le sentiment de culpabilité de la mère.
Je sais que c'est pas la même chose et qu'un accouchement traumatique c'est quelques échelons plus haut qu'une déception sur le sexe. J'imagine que ce que j'essaye de dire c'est qu'en faisant seulement penser que c'est cave de se sentir comme ça, on s'en va nul part. En essayant de trouver une piste de réconciliation entre l'idéalisé et la réalité, on avance. Comme quand une amie a dit à son chum un peu déçu d'avoir une fille "parce qu'il s'imaginait tellement jouer aux legos avec son gars" que sa fille aimera peut-être faire des legos avec lui si on lui en met dans les mains.