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La culture du viol

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Jay.:
Snookey, ces certains imbéciles-là doivent quand même être dénoncés et, en additionnant les exemples, on peut voir que la culture du viol est quand même présente à des endroits qu'on ne s'attendrait pas nécessairement, comme dans les milieux militants ou les associations étudiantes universitaires.

Ca me jette toujours à terre de voir quelqu'un parler en "blague" de corriger une fille avec son pénis, de la violer. Une fille est conne? Mauvaise à son poste? Vite vite faut la fourrer pour la remettre à sa place. WTF pour vrai.

sharl:
Franchement, c'est abusif et intellectuellement malhonnête de parler de "culture du viol" dans le cas présent.

Et, dans le contexte québécois, il serait mille fois plus pertinent de parler de l'hypersexualisation généralisée des filles qui commencent à jouer aux putes dès 12-13 ans que ce faux scandale de 4-5 gars qui déconnent un peu entre eux.

La seule chose vraiment regrettable dans toute cette histoire, c'est de voir ces jeunes francophones discuter entre eux en anglais.

MadChuck:

--- Citation de: sharl le mars 01, 2014, 07:51:24 pm ---La seule chose vraiment regrettable dans toute cette histoire, c'est de voir ces jeunes francophones discuter entre eux en anglais.

--- Fin de citation ---

Y'ont peut-être choisi l'université d'Ottawa principalement pour améliorer leur anglais cependant.

fourchette:
Il faut toutefois reconnaître que l'inverse est inexistant, c'est-à-dire des menaces de sodomie en cas de victoire pour un candidat masculin.

Le problème en demeure un de mentalité : une femme peut être menacée de sévices sexuels, alors qu'un homme, non. C'est à ce stade qu'on peut parler de "culture", comme une espèce d'inconscient collectif qui, admettant une hiérarchie fondée sur la force, qui rend cette forcesexuée et qui s'érige en fonction de ce critère, endosse et admet ce genre de commentaire dégradant. Il faut élargir l'analyse pour bien comprendre l'invisible qui s'exprime ici.

Un gars, tu peux lui péter la gueule.
Une fille, tu ne lui pètes pas la gueule : tu la violes.

C'est à ce niveau que s'exprime ce qu'on appelle "la culture du viol" : la violence contre les femmes est d'abord perçue de manière sexuelle, ce qui est malsain, on en conviendra.

Simone:
Absolument. Et encore, tu ne casses pas la gueule d'un homme juste parce qu'il est en position de pouvoir, alors qu'une femme qui accède
à une telle fonction est systématiquement victime de commentaires dégradants et de propos qui entrent dans la catégorie des "menaces de viols" faites à la blague.

Dans les faits, ce genre d'humour n'est pas à la baisse dans la société, il est en recrudescence, et il est préoccupant qu'un nombre considérable de personnes (parce que c'est loin d'être l'apanage des hommes) choisissent en premier lieu de s'attaquer à l'intégrité sexuelle d'une femme pour s'opposer à une tout autre chose.

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