Oui, je méprise les arrivistes qui se servent de leur position de pouvoir pour avoir l'air "humaniste".
La mort est une récompense pour eux, car dans bien des sociétés, la traitrise est nommée comme tel et traitée comme tel.
On est vraiment colonisé jusqu'au trognon.
Ça confirme ce que je disais.
Quelqu'un qui démesure l'importance du choix d'un individu quant à l'organisation de la gouvernance qui n'a aucun impact sur l'intégrité physique pour considérer qu'avoir un choix contraire au sien n'est pas mieux que la mort possède une haine particulière et une échelle des valeurs tordue.
Placer un système organisationnel avant la vie des humains que ce même système est sensé servir est un peu nono. Le concept légal de haute trahison est particulièrement nébuleux, très contesté et peu appliqué dans les sociétés modernes. Il est aussi nono de cacher sa justification du mépris de la vie humaine derrière ce principe.
Je peux quand même comprendre la perspective de personnes comme Falardeau qui s'est réjoui de la mort de Claude Ryan ("salut pourriture") et de Pierre Elliot Trudeau (Falardeau voulait payer un aviateur pour se balader avec une banderole avec quelque chose d'injurieux écrit dessus, au moment de l'enterrement de Trudeau). À l'hypocrisie générale de ceux qui présentaient ces personnes comme de grands hommes, et qui contribuaient à en faire des idoles dans l'imaginaire collectif, Falardeau lui travaillait pour les rabaisser dans l'imaginaire collectif. Ça se défend.
Je connais trop peu l'oeuvre de Falardeau pour en émettre un commentaire pertinent. Néanmoins ça se défend oui, si on voit sa réjouissance d'un oeil artistique ou comme réaction extrême contraire afin de normaliser le consensus (il est aussi absurde de glorifier la vie d'un homme uniquement sur ce choix). On s'entend que ce n'est pas le cas de Kabong ici.