Si par plaisir coupable on désigne une chanson qu'on aime écouter mais qui est tellement quétaine qu'on jurerait sous la torture qu'on l'haït pour mourir, j'en suis...
Tsé des trucs du genre Las Ketchup ou la Macarena
Je n'ai aucune difficulté à assumer ma quétainerie. C'est ma blonde, la pauvre, qui l'assume quand je chante à la maison. Donc, à la base, je ne les écoute pas, je les fais écouter !
(Je suis bien cruel, je sais !)
La dame en bleu me met le coeur en joie, vraiment, quand je la chante.
Gigi L'amoroso, y'a quelque chose d'irrésistible et d'entraînant dans le refrain. Quand je la chante, je vois dans ma tête plein de films italiens des années '70 avec des arrière-cours, des balcons, des matrones et des pitounes genre Gina Lollobrigida qui se gueulent dessus.
C'est le temps des vacances ("Ram dam dam dwala doo ! C'est le temps des vacan-ceuh !"), j'adore l'insouciance ensoleillée et la gaieté de cette chanson. Une grosse Chevy décapotable aux banquettes de cuir, et des chromes à perte de vue, les deux jeunes qui ont des lunettes de soleil pointues, la jeune madame a une de ces brassières aux bonnets parfaitement coniques, une blouse nouée à la taille et des jeans roulées sur les mollets, et sur la plage, elle portera un bikini aux motifs pied-de-poule rouge et blanc.
Les gens qui ont mis en voix les chansons -que je considère- quétaines dont vous avez trois exemples, dans mon palmarès, ont tous quelque chose en commun: ils y croyaient avec leurs tripes, ils se croyaient avec leur tripes. C'est leur sincérité qui me touche, et qui transparaît dans la chanson.