Je trouve ça tellement dommage ces revendications de la néo-gauche identitaire, on voit que c'est fait sur mesure pour la génération Facebook et la classe journalistique-artistique.
J'ai toujours appuyé les revendications des premières nations, souvent sur le terrain avec eux, mais là, on dirait que ce n'est plus la réalité qui intéresse les revendications, mais juste l'image, avoir sa face dans le spectacle, avoir plus de "like" que les autres, empêcher les autres de s'exprimer, etc.
C'est vraiment pas mon combat. Ben oui, bien d'accord pour donner de la place aux créateurs issus des premières nations, mais cibole! la vie n'est pas rien qu'un grand spectacle ou un discours. Les territoires ancestraux se font encore piller par les compagnies, les conseils de bande sont souvent corrompus et entourés d'avocats retors qui les manipulent et les pillent pendant qu'il y a des problèmes réels dans leurs communauté, etc. En même temps il y a plein de choses magnifiques qui se produisent, la situation est globalement bien meilleure que dans les années 90.
On dirait que c'est une genre de gauche facebook virtuelle, qui a abandonné la réalité et qui ne se bat plus que pour obtenir de la visibilité à la manière des petites vedettes qui se battent pour les cotes d'écoute.
un moment donné il y a un choix à faire, on ne vit plus en 2018 comme si on avait pas inventé la roue, les maisons et la médecine et l'automobile. Jer me pose la question de savoir si le choix n'est pas de devenir un occidental et le côté autochtone devient un folklore ou rester en mode autochtone mais au prix d'un isolement économique et culturel et les "modèles" de réserves que j'ai décrit (subjectivement et grossièrement parce qu'effectivemlent je connais mal le sujet) réprésentent peut être exactement ça.
Si être autochtones n'est plus qu'un Folklore qu'est-ce qui justifie qu'on encore leur existence.
Vu de chez moi avoir des droits différents par le sang (ce qui est concrêtement le cas avec le réserve) c'est un problème éthique. Je pense que le sujet des réserves que ce soit aux USA ou au Québec est un souci et on se cache la face.
Le problème éthique est que les autochtones étaient ici avant nous, les blancs et qu'ils ont eu des ententes dans les années 1600-1700 avec les autorités coloniales leur garantissant des droits ancestraux. De quel droit pouvons-nous leur imposer un mode de vie pour la seule et unique raison que "on est en 2018, revenez-en!". Dans les années 1900, le gouvernement a essayé de les faire venir à la réalité du temps et ce fut un désastre que les communautés autochtones vivent encore à ce jour et pour bien des années dans le futur. C'est un génocide culturel qu'on leur a fait subir.
Et toi tu ose parler d'éthique ?
Peu importe le passé et les accords violés, le monde évolue et ils doivent arriver à composer avec ça ou disparaître (comprendre devenir un foljlore comme c'est le cas dans certaines reserves).
On ne peut faore semblant que la terre est plate et nier le monde moderne pour leur faire plaisir ou alors il faut faire comme avec l'ile de sentinelle et les isoler totalement. La culture lanplus adapté domine c'est aussi vrai pour les humains que le darwinisme esr vrai pour les animaux.
Je pense que tu associes abusivement la modernité et l'occidentalité. Un peu comme dans les vieux Tintin.
La modernité est «universelle», tout comme la science, la technique, les droits humains et ce genre de chose, et tous les peuples peuvent se l'approprier à leur guise sans devoir renoncer à leur identité, leur destin propre et ce qu'ils ont d'autonomie politique.
Certes, historiquement l'esprit moderne a été propulsée en même temps que le colonialisme européen, mais on aurait tort de croire que l'influence s'est faite d'un seul côté. Les autres peuples ont énormément contribué à l'essort de la modernité à l'européenne, y compris les autochtones d'Amérique, notamment avec le chef et philosophe huron Adario Kodiaronk, dont les propos ont été notés et publiés par le Baron de Lahontan, et qui ont fortement marqué les penseurs des lumières comme Diderot, Voltaire et Rousseau.
Dans tous les cas, modernité et européanité ne sont pas du tout synonymes, et la survie des coutumes, des langues et de l'art autochtone n'a rien à voir avec un rejet de la modernité.
Par rapport au darwinisme, le plus adapté n'est pas celui qui écrase les autres, mais celui qui dure dans le temps. Très clairement, d'un point de vue strictement darwiniste, les cultures autochtones sont mieux adaptées à la vie sur Terre que la civilisation thermo-industrielle qui accélère la destruction de son milieu de vie.
Un élément des cultures ancestrales autochtones très bien adapté à la vie sur Terre, est le dégoût pour l'accumulation et l'avarice. Dans les sociétés traditionnelles, les personnes avides et cupides étaient considérées avec un mélange de pitié et de mépris, parce que tout était partagé dans la communauté. Le Windigo était un mauvais esprit (mauvaise intention, mauvaise motivation) qui prenait la forme d'une sorte de zombie géant à tête de cerf ou de chouette, et qui poussait les gens cupides à l'avidité et jusqu'au cannibalisme. Les chefs politiques étaient les plus pauvres du groupe, à force de tout donner pour se mériter respect et appuis (d'ailleurs leur pouvoir était révocable à tout instant). Lors des années fastes, les nations donnaient de grandes fêtes qui servaient justement à tout écouler les stocks, et le clan ou la ville hôte gagnait en prestige politique ce qu'elle perdait en biens matériels. De la sorte, ils s'étaient assurés de ne jamais mélanger richesses et pouvoirs, un problème qu'il nous reste à résoudre si notre civilisation veut survivre à ce siècle (je ne plaisante pas).